25 novembre 2022

Nihilisme/relativisme: la revanche des ignorants (ou des inconscients)

Relativisme & nihilisme sont deux concepts très à la mode dans les débats de fond de notre société. Pour autant, leur utilisation est souvent abusive ou erronée. Une mise au point s'impose pour les définir clairement, car pour attaquer son ennemi autant bien le connaître.

Commençons par le moins mauvais : le relativisme. Le dictionnaire de philo en donne la définition suivante : « Thèse selon laquelle le sens et la valeur des croyances et des comportements humains n’ont pas de références absolues qui seraient transcendantes.» En d’autres termes, la vérité dépend des individus : “À chacun sa vérité” et il ne sert à rien de chercher la vérité puisque celle-ci n'existerait pas ou serait indéterminée. Vraiment ? Et voilà comment on anéantit des millénaires de réflexions, de recherches, d’écrits, qui ont véritablement construit notre civilisation occidentale. Platon, Aristote, Saint Augustin, Saint Thomas d’Aquin, Descartes: Tous aux oubliettes, car, le relativisme proclame l’égalité des cultures. Il refuse l’idée qu’il puisse y avoir des valeurs universelles.

Pour demeurer concret, prenons l'exemple de certaines pratiques  ethniques telles l'excision, la polygamie, ou de certains régimes ultra-libéraux, autocratiques et nationalistes favorisant les discriminations et tolérant toute forme d'esclavage moderne (traite d'êtres humains) ou, pire, ayant des visées génocidaires. Cela nous paraît profondément mauvais et inhumain. Mais cela n’empêche pas les relativistes de percevoir dans notre jugement une accusation d'ethnocentrisme, à partir de laquelle il suffirait de peu pour se voir reprocher d'être "xénophobe". “Toutes les cultures se valent”, répètent en cœur les relativistes. Et donc l’excision, les discriminations et les génocides n'ont pas à être conspués, car nos yeux d’Occidentaux nous empêcheraient d’y voir une pratique historique admissible. La faute en reviendrait à notre culture occidentale qui, doublée d'un passé colonial et esclavagiste, nous écraserait d'un mal encore plus profond: la culpabilité.

Le relativisme s’oppose à l’universalisme moral, thèse selon laquelle une éthique universelle s'appliquerait erga omnes, c'est-à-dire à tous les individus indépendamment de leur culture, religion, nationalité, sexe et statut social. C’est notamment le cas de la Convention européenne des droits de l'Homme ou du Pacte international onusien relatif aux droits civils et politiques ou encore du jus cogens (normes impératives de droit international interdisant notamment la peine de mort et la torture) qui devraient s'appliquer à tout être humain où qu'il soit.

11 novembre 2022

Movember: la prévention des maladies est aussi une affaire de mecs

En ce mois de novembre, ils sont nombreux à se laisser pousser la moustache pour la bonne cause. L’opération “Movember” (slogan fun inventé par les australiens en 2003 qui est la contraction des mots moustache et novembre) incite au dépistage des maladies masculines, notamment du cancer, des maladies mentales et surtout du suicide qui est dramatiquement trois fois supérieur chez les hommes particulièrement âgés (assistance au suicide non comprise) par rapport à la gente féminine. Cela est dû en partie au fait que les problèmes de santé des mâles, en référence à leur éducation et à la culture "machiste", sont bien plus ignorés, voire tabous. C'est aussi ce qui explique que l'espérance de vie des hommes demeure en moyenne plus courte de six années par rapport aux femmes. Comme quoi le combat pour l'égalité, contrairement aux préjugés, n'est pas à sens unique. Pour passer à l'action, rendez-vous sur le site viril, badin et décomplexé de Movember !