17 février 2023

Poutine: le fossoyeur irréductible du peuple slave

Le coup d'État armé décidé par Poutine pour renverser le gouvernement ukrainien devait se passer sans problème le 24 février 2022. C'était son opération spéciale "bis" qu'il était sûr de réussir en quelques jours, comme son précédent putsch en Crimée en février 2014 qui avait tellement surpris tout le monde que personne ne sut comment réagir. La victoire du despote fut tellement belle qu'elle lui ouvra un appétit gargantuesque. Et il ne put s'empêcher de vouloir recommencer. C'était pourtant prévisible car c'est le péché atavique des autocrates de tomber dans l'hybris et d'en vouloir toujours plus. Même la date du mois de février n'avait pas été choisie par hasard puisqu'elle lui avait porté chance huit ans plus tôt. Mais, voilà, tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse. Et en ce jour anniversaire du 24 février 2022, l'OTAN s'est résolu finalement à soutenir coûte que coûte l'Ukraine et les valeurs démocratiques de l'UE et à s'assurer de la défaite de l'envahisseur. 

Aujourd'hui, si Poutine était un dictateur éclairé, rationnel, humain et aimant son peuple (pardonnez l'oxymore !), il laisserait tomber la partie et battrait en retrait derrière la frontière russo-ukrainienne qu'il n'aurait jamais dû franchir. Mais, l'énorme problème des tyrans c'est que jamais il ne reconnaisse leurs torts, parce que perdre la face leur est insupportable. Alors, pour cette seule et unique raison, des centaines de milliers de slaves doivent souffrir et payer de leur vie ce déni personnel et politique : les russes parce qu'ils confondent servilité et patriotisme, les ukrainiens parce qu'ils sont de vrais patriotes et n'accepteront jamais l'asservissement d'un État étranger quel qu'il soit. Pour l'amour de Dieu, rentrez chez vous M. Poutine et demandez pardon au peuple slave pour tout le malheur que vous lui causez, vous qui prétendez être chrétien et vous signez de la croix !


03 février 2023

Néandertal victime du premier génocide perpétré par Homo Sapiens ?


La disparition de Néandertal remonte à 40 000 ans. Depuis 30 ans, Ludovic Slimak, paléoanthropologue et auteur de l'ouvrage "Néandertal nu", s'interroge sur ce qui a tué l'homme de Néandertal. "Il nous reste des ossements, il nous reste des silex, il nous reste leurs lieux de vie: les grottes", explique-t-il. Pour lui, l'homme de Néandertal n'a pas disparu pour des raisons climatiques. "On a quand même une espèce de synchronie remarquable entre l'arrivée d'Homo Sapiens et la disparition des Néandertaliens". Tous les Sapiens portent des gênes de Néandertal, ce qui prouve que leur cohabitation a donné lieu à des échanges. Mais, étrangement, on n'a pas retrouvé de gênes Homo Sapiens sur les derniers Néandertaliens, ce qui laisse augurer du pire. Homo Sapiens est arrivé en plus grand nombre, mieux armés et avec une meilleure maîtrise des propulsions mécaniques de la lance. "On ne peut pas innocenter Homo Sapiens de ce crime originel de notre Humanité", finit par conclure Ludovic Slimak. Selon lui, la perte de Néandertal est importante, surtout du point de vue de ce qu'était sa créativité et sa liberté d'être. C'est assurément une façon d'appréhender comment, du Jardin d'Eden où nous étions, nous nous sommes éloignés pour entrer dans ce Monde que nous ne connaissons que trop bien pour sa violence.