16 septembre 2022

Cuba attend toujours son "Gorbatchev"


À La Havane, la crise économique est présente partout. Les habitants se pressent devant les commerces, ce qui provoque d’innombrables files d’attente. La mission quotidienne de chaque Cubain est de trouver de quoi se nourrir. La pandémie a joué un grand rôle dans cette pénurie à grande échelle. "Ils disent qu’il n’y a que 100 bidons d’huile. Il n’y en aura pas pour tout le monde", déplore Jesus Batista, un professeur à la retraite. Bien qu’habituée aux rationnements, avec notamment l’embargo américain, Cuba n’avait jamais vécu une telle situation. En plus de la pénurie sur les aliments et les médicaments, l’inflation a atteint 70 % en 2021 selon les chiffres officiels. "On ne peut plus parler d’égalité sociale quand on voit que le gouvernement crée de l’inégalité", exprime un passant. Pour lutter contre cette situation impossible, le gouvernement encourage le secteur privé à se développer. Pas si simple lorsque soixante ans de culture communiste ont façonné aussi profondément les générations actuelles. Alors que le dernier dirigeant de l'U.R.S.S. Mikhaïl Gorbatchev vient de nous quitter, Cuba est toujours en quête de sa perestroïka salvatrice.