Les Trompettes de la renommée (1962)
Chanson censurée à sa sortie, Georges Brassens y décrivit avec toute la verve qu'on lui connaît les travers de la presse "people" qui vivait de déballages plus ou moins consentis sur la vie privée de personnes plus ou moins connues. Que dirait-il aujourd'hui à l'ère des réseaux sociaux et d'une certaine télé (ir)réalité qui permet à tout un chacun de se sentir exister au risque de tomber dans un nombrilisme exacerbé ? D'innombrables trompettes, si peu renommées et si vite oubliées.
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Kiki de Ligonnès et cætera...
Dans sa rubrique "Phil Pol et Phil Actu" de l'émission "Quelle époque" du 9 mars 2024, Philippe Caverivière revient sur le témoignage diffusé en début d'émission de Christine Dupont De Ligonnès, sœur du tristement célèbre Xavier. Au vu de l'hilarité générale provoquée dans le public par le talent de l'humoriste, on peut suspecter que Léa Salamé n'a consenti à cette interview stupéfiante que pour mieux servir son chroniqueur. Un Philippe Caverivière au top de sa forme et qui transforme le délire pathologique de cette invitée improbable en un rire sain et ô combien salvateur. Sinon, pourquoi sacrifier son éthique journalistique et donner tant de résonnance à de la calomnie caractérisée, a fortiori sur une chaîne publique ?
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Elona Gay
Le 6 août 1945, "Enola Gay" fut le nom de baptême du Boeing B-29 qui largua "Little Boy" soit le nom de la première bombe atomique utilisée dans un conflit armé et qui détruisit la ville d'Hiroshima au Japon. Le Colonel Paul Tibbets, pilote de l'avion, baptisa son aéronef en mémoire de sa mère Elona Gay Tibbets. "Elona Gay" fut également réquisitionné comme avion de reconnaissance pour le ciblage de la seconde bombe larguée trois jours plus tard sur Nagasaki et mettant fin à la Seconde Guerre mondiale après la capitulation immédiate du Japon. Le groupe britannique OMD pour "Orchestral Manœuvres in the Dark", précurseur de la musique électronique en Grande-Bretagne, en fit un tube populaire en 1980 qui devint - allez savoir pourquoi ! - son titre le plus emblématique au niveau international.
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De la Salsa à toutes les sauces
La Salsa est à la danse ce que le Jazz ou la Bossa nova est à la musique. Elle est avant tout joyeuse et festive. Elle se danse de différentes manières selon qu'elle vient de Porto-Rico, de Cuba ou de Colombie. Et son style musical varie selon qu'il s'agit de salsa romantique (langoureuse), de timba (énergique) ou de salsa dura, moins dansante, mais franchement plus jazzy. Voici deux tubes de salsa qui ont fait le bonheur de nombreux salseros et salseras. Le premier s'intitule "La quiero a morir" (salsa romantique) du groupe DLG et le second "Marcando la distancia" (timba) du groupe Manolito y su trabuco. Pour celles et ceux qui ont l'oreille fine, l'un deux est un standard de la chanson française dont les initiales de l'auteur sont F.C. Saurez-vous le reconnaître ?
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Les eaux de mars affluent et que la Bossa nova soit !
Tout serait parti d'Henri Salvador chantant dans un film son titre "Dans mon île". C'est lorsque ce film arrive au Brésil et est projeté dans les salles de cinéma dès 1958 que certains artistes trouvent l'inspiration pour créer ce nouveau style musical qu'on baptisa Bossa Nova. Pour ce faire une idée du chemin parcouru, on peut aussi réécouter avec bonheur Tom Jobim et Elis Regina chantant en duo et en studio leur fameux titre "Aguas de Março" datant de 1972, puis repris à peine une année plus tard par Georges Moustaki et traduit fidèlement en français par "Les Eaux de Mars" (ça tombe bien, le printemps pointe son nez). Notez la facilité d'interprétation d'Elis Regina qui, lors de l'enregistrement en studio, ne lâche pas sa cibiche ! Ah, nicotine, quand tu nous tiens.