Âme d'enfant (2024)
Carla Bruni et Pascal Obispo ont uni leur talent pour composer et chanter cette petite balade universelle sur l'enfance heureuse ou malheureuse qui façonne le destin de chaque être jusqu'à sa fin.
Et avec ça, vous reprendrez bien un supplément woke ?
Sorti en 2020, le film de Jean-Pascal Zadi (césarisé en 2021) "Tout simplement noir" fait quelque peu écho au mouvement wokiste en abordant de façon satirique toute la difficulté qu'il y aurait à organiser à Paris une manifestation d'hommes noirs souhaitant protester contre la sous-représentation des Noirs dans la société et les médias français. Le film montre avec humour qu'il est absurde de vouloir défendre une pareille cause dans une société, a fortiori aussi métissée que la France, et que ce pseudo-militantisme n'aboutit qu'à raviver la fragmentation identitaire et le communautarisme qu'affectionne tant le wokisme pour la multitude de conflits, trop souvent aussi opportunistes que stériles, qu'il génère. Bien au contraire et plutôt que de réduire l'identité d'une personne à sa seule couleur de peau et ses origines, c'est bien l'humanisme et la singularité de chacun qui priment sur les discours idéologiques de races et de cultures.
Les sœurs Kambundji font triompher la Suisse
Décidément, les sœurs Kambundji sont à l'athlétisme helvétique ce que les sœurs Williams furent au tennis états-unien. Chez les Kambundji, toutes les filles (quatre en tout) se sont mises à cette discipline. Et c'est d'abord Munjiga, née en 1992, qui fait flotter à maintes reprises le drapeau à croix blanche, en particulier par ses talents de sprinteuse sur 60 et 200 mètres qui lui valent d'être Championne du Monde et d'Europe de 2022 à 2025. Aujourd'hui, c'est au tour de Ditaji, de dix ans sa cadette, de décrocher le titre de Championne du Monde sur 100 mètres haies à Tokyo, sans même se délester de sa montre-bracelet qu'elle portait tout le long de sa course. Au moment où des relents suprémacistes apparaissent un peu partout en Occident, c'est l'occasion de relever que le métissage des sociétés, contrairement aux préjugés calamiteux que certains cherchent à répandre sur les réseaux sociaux, est aussi le signe de l'excellence et de l'amour de son prochain quelle que fût sa couleur de peau.
Goodbye Rick Davies
Rick Davies, décédé récemment, et son comparse Roger Hodgson, furent les fondateurs du célèbre groupe de pop anglais "Supertramp" né en 1969 à Londres. Leurs débuts furent également assurés financièrement depuis la Suisse par le mécène Stanley August Miesegaes décédé en 1990 et ancien résidant genevois. En retour, Supertramp lui dédia son fameux album "Crime of the century" sorti en 1974. La chanson ci-dessous "Goodbye Stranger" écrite par Rick Davies évoque le caractère éphémère des relations humaines et peut être un brin annonciatrice de la séparation du groupe en 1983 après avoir sorti leur dernier album en commun "Breakfast in América" dont ladite chanson fait partie.
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L'effet de masse
En 2019, Roman Polanski sort à ce jour son dernier film "J'accuse" reprenant le titre de la Une du journal "l'Aurore" et de l'article rédigé par Émile Zola en 1898 à propos de l'affaire Dreyfus, du nom de ce jeune officier de l'Armée française accusé à tort par sa hiérarchie de crime d'espionnage au seul motif qu'il était juif. Par aveuglement et acharnement des plus hauts gradés de l'armée, incapables de se remettre en question alors qu'ils furent confrontés à des faux et contre-preuves indiscutables qui démontraient l'innocence d'Alfred Dreyfus, ce dernier resta enfermé et à l'isolement durant sept longues années sur l'île du Diable au large de La Guyane avant d'être finalement gracié, puis acquitté et réintégré dans l'Armée en 1906. Quant au vrai coupable Ferdinand Esterhazy, il fuit en Angleterre en 1898 après avoir été acquitté dans une mascarade de procès qui devait préserver à tout prix l'honneur d'une clique de généraux antisémites et arbitraires.
Cette même année 2019, la chanteuse Maëlle interprète ce titre (écrit par Paul École sur une musique de Calogero) qui dénonce le harcèlement et l'ostracisme auxquels se livrent impunément les adolescents contre l'un des leurs. Mais, une fois l'âge adulte atteint, cet atavisme n'aura pas disparu pour autant et pourra se transformer en complots bien plus retors et sophistiqués : «...Qu'est-ce qu'on peut être idiot quand on est plus nombreux. Je l'avoue le cœur gros: Oui, j'ai ri avec eux...»
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Ambiance lèche-bottes blues
Après six mois d'exercice du pouvoir et ses taxes douanières, Donald Trump a imposé son échelle de valeurs immorales et a mondialisé pour son plus grand bonheur et celui de son porte-monnaie l'ambiance "lèche-culs" dont la paternité de l'expression lui revient personnellement. Tant et si bien que dans son rock incantatoire sorti en 1989, Eddy Mitchell aura dès à présent à remettre au goût du jour ses paroles, lui qui pensait à tort que la Suisse était une exception.
Danger sur la séparation des pouvoirs ?
«Le Jeu du pouvoir» (True Colors) est un film américain réalisé par Herbert Ross en 1991. Il narre l'histoire d'un jeune étudiant brillant venant d'une famille bourgeoise. Face à lui, Peter (John Cusack), est aussi un jeune étudiant ambitieux mais au passé un peu trouble et venant d'une autre classe sociale. Les deux étudiants deviennent amis sur le campus. Une fois entrés dans la vie active, ils se livrent à une course au pouvoir à Washington DC, l'un souhaitant se battre pour la justice en tant que procureur, l'autre préférant les sirènes de l'argent, la corruption et la manipulation pour décrocher des mandats politiques. D'amis qu'ils étaient, ils deviennent fatalement rivaux. Parce qu'à l'époque, il y a trente-cinq ans, le principe de la séparation des pouvoirs était encore sacré. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? C'est tout le danger d'une régression des valeurs morales qui menace directement nos démocraties de l'intérieur en méprisant l'intégrité des institutions et de ceux qui la composent et en galvaudant l'indépendance si précieuse que doit conserver chaque pouvoir (législatif, exécutif et judiciaire) pour empêcher abus et copinages de ceux qui détiennent la puissance publique.
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Si peu d'indignation face à tant d'infamies
Dès l'élection de Trump, nos amis de La Présipauté de Groland ne s'étaient pas embarrassés de compliments et circonlocutions mièvres et béates. Contrairement à leurs confrères, ils avaient bien calculer le personnage et ces conséquences désastreuses pour la planète. Certes, leur propos fut un tantinet irrévérencieux. Mais, face à tant de vulgarité, la grossièreté n'est rien ou si peu, une sorte de décompensation psychologique, voire d'hygiène mentale purificatrice, pour trouver en soi la force d'affronter ces innombrables maux issus de cette politique américaine cupide, délirante et irresponsable.
Comme aimait à le rappeler Coluche, grossièreté et vulgarité ne doivent pas être confondus. On peut être grossier sans être vulgaire, notamment lorsqu'il s'agit de dénoncer des politiques scandaleuses sur l'environnement ou dégradantes au regard des valeurs humanistes. En revanche, la politesse de convenance n'est hélas pas incompatible avec une extrême vulgarité lorsqu'on choisit de s'adonner à mentir éhontément, trahir la confiance accordée, calomnier en catimini ou corrompre son prochain. Tout comme l'attitude de Trump consistant à feindre de vouloir une paix juste et durable entre l'Ukraine et la Russie, alors qu'en sous-main il ne cesse de défendre les intérêts de l'agresseur russe afin que seuls règnent la loi du pognon et des affaires, dût-il sacrifier la liberté et la démocratie d'une nation souveraine et d'un peuple en armes qui se bat pour sa terre. (lire l'article : Trump s'est-il vendu à Poutine ?) Quand je pense aux garanties de sécurité offertes par les USA dans le Mémorandum de Budapest de 1994 en échange de la restitution de l'arsenal nucléaire ukrainien et que Trump bafoue allègrement (comme pour "Rambo", c'est pas sa guerre), il y a des jours où Zelensky doit regretter de ne pas avoir pris ce taxi que Joe Biden lui offrait en même temps que l'asile politique. Des centaines de milliers de vies auraient été épargnées, certes sous le joug d'une dictature. Mais les Européens n'en auraient pas moins été avertis pour autant, eux qui rechignent encore aujourd'hui à entrer en économie de guerre et à construire une défense communautaire crédible et indépendante de l'OTAN et de ces États-Unis félons, non par manque de moyens, mais par absence délibérée de volonté politique. C'est le point faible que les dictateurs affectionnent tant chez les démocrates : leur excès de confiance chronique, leur propension à vouloir flirter avec le Diable sans en mesurer toutes les conséquences, puis leurs tergiversations, procrastinations et autres indécisions à traiter immédiatement un feu de broussaille avant qu'il ne se transforme en un brasier infernal. Et s'il y a une chose dont on est sûr depuis plus de six mois, c'est que Trump, en dépit de ses gesticulations et déclarations creuses, ne fera strictement rien pour arrêter le pyromane Poutine qui continuera, tant que Dieu lui prête vie, à déchiqueter cette Europe, emblème de la démocratie qu'il exècre de tout son être (lire l'article: Fascisme versus Démocratie, le sempiternel combat). C'est l'ultime signification qu'il faut retenir du sacrifice suprême auquel le peuple ukrainien a consenti depuis février 2022, de même que ses milliers d'enfants orphelins déportés par toutes ces sales guerres et auxquels le chanteur Renaud a su dédier un hymne intemporel en 1985.
P.-S.: Si Trump veut réellement obtenir son prix Nobel de la paix et plutôt deux fois qu'une (à la différence d'Obama), qu'il délivre à la CPI le criminel de guerre Poutine à l'occasion de sa visite en Alaska. Pour ce coup de génie, le Président américain entrerait définitivement dans l'histoire mondiale comme un Sauveur de l'Humanité. Mais, ne rêvons pas ! Entre pognon et exemplarité, comme entre le vice et la vertu, Donald a fait ses choix depuis fort longtemps qu'il ne saurait renier, même si l'événement n'en demeurerait pas moins miraculeux. Et, autant que je sache, le dernier Sauveur de l'Humanité a d'abord été crucifié avant d'être finalement réhabilité trois siècles plus tard, tout comme sa mère dont la mort est célébrée en ce quinze août par de nombreux chrétiens.
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