21 juillet 2023

Crédit Suisse: Le croupier de la finance bancaire

189 voix à zéro, c'est le résultat du vote des Chambres fédérales pour instituer une Commission d'enquête parlementaire et tenter de faire la lumière sur la débâcle de la deuxième banque du pays. C'est aussi le reflet de l'indignation générale du peuple suisse et de ses édiles. Ce reportage de "Temps présent" propose de revenir minute par minute  sur ce deuxième échec helvétique du monde bancaire, après le sauvetage in extrémis d'UBS en 2008. Voici l'histoire d'un paquebot en perdition sur une mer moyennant agitée et sans iceberg, mais piloté par des capitaines ivres de cupidité. Ou quand Crédit Suisse rime avec Casino Suisse !

Thomas Wiesel mitraille CS

Dans l'émission "Les beaux parleurs", Thomas Wiesel taille une fois pour toute le costard du looser Crédit Suisse (CS). Ou plutôt celui de ses dirigeants addictifs aux jeux pathologiques et qui confondent banques et casinos. Perles choisies: "L'action est tombée à 1 balle cinquante. J't'échange cinq malabars contre une action CS. Crédit Suisse, c'est ton ex-toxico qui revient en t'assurant que cette fois il a changé et qu'il ne recommencera plus. Y a tellement de scandales qu'on a l'impression que j'en invente comme celui des bateaux de pêche aux thons au Mozambique..."



07 juillet 2023

Réseaux sociaux: Ces mots qui tuent

Lindsay, 13 ans, s'est donnée la mort le 12 mai dernier, après avoir été harcelée au collège pendant des mois. Sa mère, Betty Gervois, déclare: "J’ai tout essayé, j'ai tout fait. On n'a pas été aidés. On a été lâchés, complètement. Aucun soutien, ni avant, ni pendant, ni après". La jeune fille et ses parents avaient alerté à de nombreuses reprises, fait des signalements à l'établissement, porté plainte. En vain. Pourtant, en février dernier, Lindsay avait rédigé une lettre, comme un ultime appel à l'aide. Aujourd'hui, les parents déposent quatre plaintes, contre le directeur de l’établissement académique, les policiers initialement en charge de l'enquête, Facebook et Instagram. Comble de l'indignation, sur Internet, les insultes continuent après la mort de Lindsay et sont dirigées cette fois contre sa meilleure amie. Le ministre de l’Éducation nationale reconnaît des failles et demande l'ouverture d’une enquête administrative. Finalement, quatre mineurs et la mère d'une élève ont été mis en examen. Mais, aucune de ses mesures bien trop tardives ne ramènera Lindsay à la vie, à ses parents ou à ses amis. Et ce que l'on doit déplorer avant tout dans une telle affaire criminelle, c'est la cause initiale de ces tourments, soit une classe politique incapable de se faire respecter par les géants du Web ou GAFAM qui mettent à disposition de tout un chacun, enfants et adultes sans distinction, une technologie pour calomnier autrui, le harceler et le haïr en toute lâcheté en lui garantissant un semblant d'anonymat. Il y a à peine une génération, la commission de tous ces délits et crimes étaient impossibles parce que les réseaux sociaux et cet anonymat de carnaval n'existaient pas. Aujourd'hui, une partie de ces réseaux sociaux deviennent des machines à haine quand elle ne sont pas purement et simplement des trolls au service d'un pouvoir occulte ou étranger. Et les politiques de s'en émouvoir  uniquement lorsqu'ils font mine d'ignorer que les violences physiques sont toujours précédées de violences verbales et qu'elles finissent aussi pas menacer l'ordre établi en facilitant l'organisation d'émeutes et de pillages, tels les événements consécutifs au meurtre de Nahel par un policier français. Pourtant, depuis le XVIème siècle, l'auteur de Gargantua, François Rabelais, nous avait bien mis en garde: "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme".