05 avril 2024

Frappe nucléaire: Sus à la frousse face à l'épouvantail russe !

Dans un précédent article (Dissuasion nucléaire + guerres hybrides: la stratégie triomphante des tyrans sur les démocraties), j'évoquais à quel point les régimes dictatoriaux dotés de l'arme nucléaire pouvaient menacer à hue et dia d'un emploi de leurs armes tactiques ou stratégiques contre leurs opposants non dotés aux seules fins de les effrayer et les paralyser pour les empêcher de s'opposer à leur politique de conquêtes bellicistes. Ainsi, on ne compte plus le nombre de fois où Vladimir Poutine a publiquement informé la Communauté internationale de ses diverses mises en alerte des forces nucléaires de son pays dans des moments particulièrement critiques où l'armée russe était à la peine. Il l'a fait une première fois le jour même où les chars russes sont entrés en Ukraine le 24 février 2022. Puis, il a réitéré plusieurs fois ses menaces afin de semer la discorde dans les opinions publiques occidentales selon les diverses aides que leurs politiciens s'apprêtaient à accorder en faveur de l'Ukraine. Mais, comme l'enfant qui s'amuse à crier au loup pour affoler les villageois, toutes les démocraties se sont bien rendues compte que les menaces de Poutine ne servaient pas à protéger les intérêts vitaux de la Russie, mais à lui rendre plus facile sa mission de conquête et semer au passage la zizanie au sein de l'UE, pour mieux l'affaiblir et la soumettre, alors qu'aucun Européen, y compris l'Ukraine, n'a jamais eu de velléités d'ingérence en Russie, ni ne souhaite la conquérir. Toutes ces menaces n'ont qu'un seul but: Servir les désirs mégalomaniaques du maître du Kremlin et satisfaire son hubris insatiable en terrorisant, voire en éliminant celles et ceux qui se mettent en travers de sa route et veulent se défendre de ses visées expansionnistes. Et force est de constater que le subterfuge poutinien n'a jusqu'à présent pas fonctionné et donc qu'il ne fonctionnera jamais pour sa plus grande déconvenue. Car, pour peu qu'on est compris un tant soit peu la psychologie poutinienne, notamment sa réaction lorsqu'il apprit que son meilleur mercenaire Evgueni Prigogine comptait marcher sur Moscou pour une explication quelque peu virile, et Poutine de s'enfuir immédiatement à l'approche du danger, l'on sait que si cet homme est capable de tuer beaucoup de monde par procuration, il semble avoir une peur bleue et viscérale de sa propre mort, démontrant que s'il est très dangereux politiquement, il est loin d'être fou, contrairement aux supputations que font certains commentateurs. Or, à ce jeu-là et mieux que quiconque, Poutine sait pertinemment que s'il décide en premier de faire usage de l'arme atomique contre l'Ukraine (Joe Biden le lui ayant rappelé sans ambiguïté en répétant: "Don't ! Don't ! Don't !"), et encore faudrait-il que sa chaîne de commandement lui fût loyal jusqu'au bout, c'est son arrêt de mort politique, voire physique, qu'il signe avant tout. Car, à l'instar de cette simple règle de jeu que tous les enfants des préaux d'école connaissent par cœur, "Un, deux, trois, Soleil" (notre seul astre nucléaire et bienfaiteur à la fois), le premier qui bougera aura perdu. Alors, Vladimir Vladimirovitch, t'es cap ou pas cap ? Car, faut-il le répéter encore et encore, aucune peur, ni effroi n'ont jamais permis d'éviter le danger. Celui d'une guerre exécrable mais nécessaire à laquelle les démocraties doivent se préparer et qui fit dire en 1938 à Winston Churchill au sujet de Daladier (ministre français des armées) et Chamberlain (1er ministre britannique) revenant de la conférence de Munich avec un air faussement apaisé : «Vous vouliez absolument la paix avec Adolf Hitler en sacrifiant votre honneur. Pour cette couardise, vous aurez à la fois le déshonneur et la guerre (jusqu'en 1945).» Et l'Histoire de lui avoir donné cent fois raison.



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