20 juin 2025

CPI : Comment capturer les criminels de guerre ?


On sait que Vladimir Poutine fait l'objet depuis le 17 mars 2023 d'un mandat d'arrêt international émis par la Cour pénale internationale (CPI) pour  déportation illégale d'enfants des zones occupées en Ukraine vers la Fédération de Russie. Bien que d'autres crimes de guerre puissent être imputables au dirigeant russe, la déportation forcée d'enfants est universellement reconnue comme un crime de guerre particulièrement odieux et une violation grave du droit international humanitaire, notamment de la Quatrième Convention de Genève. En outre, l'intention déclarée de Vladimir Poutine de russifier des enfants ukrainiens pourrait mener à terme et selon certains experts à une  requalification en crime de génocide. Mais, ce ne sont pas les seuls mandats d'arrêt émis par la CPI concernant l'agression russe en Ukraine. En 2024, des mandat d'arrêts ont également été émis pour destructions délibérées de cibles civiles comme des bâtiments d'habitation ou des infrastructures énergétiques en Ukraine, notamment à l'encontre de Sergueï Choïgou, Ministre de la Défense, et Valeri Guerassimov, Chef d'État-Major. Bien que la délivrance de ces mandats d'arrêt n'a pas eu d'effet sur la poursuite de l'agression russe en Ukraine, ses effets politiques et diplomatiques ne doivent pas être négligés pour autant puisque tous ces dirigeants recherchés ne peuvent sortir de Russie et cela contribue généralement à isoler le pays de la communauté internationale. Mais, faute d'exercer elle-même la force publique, la CPI ne peut compter que sur la coopération policière de ses cent vingt-quatre pays membres pour rendre effectif ses décisions. Au temps du Far West et de la conquête de l'Ouest américain, les shérifs, seuls représentants  de l'ordre et la justice, recourraient à un moyen très efficace pour neutraliser les hordes de brigands qui sévissaient dans des vastes contrées sauvages et éloignées. Ils recrutaient des chasseurs de prime qui en échange de la capture du criminel recherché (mort ou vif selon sa dangerosité)  recevaient une récompense appréciable pour service rendu à la patrie. En mars 2022, Alex Konanykhin, homme d'affaires russe basé aux États-Unis, avait anticipé le mandat d'arrêt de la CPI en offrant une prime d'un million de dollars à qui aurait permis de stopper Vladimir Poutine, déclarant que cette proposition  était un devoir moral pour empêcher que se poursuive l'agression russe de l'Ukraine. Hélas, il ne fut pas entendu et depuis de nombreux crimes de guerre ont été perpétrés. Assurément que le million de dollars offert généreusement à l'époque pour éviter toute guerre ne pût suffire comparé aux moyens mis en œuvre par Poutine pour assurer sa propre impunité face aux lois pénales internationales. Pourtant, maintenant que l'UE s'est décidée à passer aux actes en construisant une défense commune et en y consacrant une enveloppe de huit cents milliards d'euros à long terme, ne pourrait-elle pas apporter son obole à la proposition de Konanykhin en y rajoutant trois zéros, soit à peine 0,13 % du budget qu'elle s'apprête à investir dans l'industrie de l'armement ? À tout le moins, le Parlement européen pourrait avoir cette audace de nécessité d'initier un processus politique vertueux en ce sens. Pour sûr que ce petit milliard de dollars en ferait réfléchir plus d'un en Russie. Car, il désormais notoire que tous ces soldats russes transformés en chair à canon et que Poutine envoie sans état d'âme sur le front ukrainien ne sont motivés que par une seule chose: l'argent et rien d'autre. À l'instar de tous ces électeurs géorgiens, moldaves et roumains qui ont accepté d'être soudoyés par le kleptocrate du Kremlin pour tenter de faire élire des politiciens populistes anti-européens. Même le sénateur américains Lindsey Graham en est convaincu lorsqu'il déclare le 2 juin dernier que si Poutine était démis de son pouvoir (quelles qu'en soient les causes), l'hostilité et la haine contre le peuple ukrainien disparaîtrait d'elle-même et cette guerre fratricide au sein du peuple slave cesserait immédiatement.


Si l'on souhaite un tant soit peu donner du poids aux décisions de la CPI qui ne dispose d'aucune force de police directe et suffisante, une mise à prix de la tête des criminels de guerre recherchés, proportionnée à la gravité des exactions commises, devrait être a minima systématique et globale pour défendre au mieux et faire exécuter diligemment toutes les normes pénales internationales dont cette Cour a l'immense charge de faire respecter. L'Humanité ne s'en porterait que mieux et les apprentis-tyrans y réfléchiraient à deux fois avant de massacrer leurs semblables.

06 juin 2025

«Créer le paradis sur Terre passe nécessairement par l'extrême violence...»


Ce début de déclaration sous forme d'oxymore, on le doit à l'ex-Ambassadeur suisse en Russie et ancien haut-fonctionnaire fédéral, Yves Rossier, qui a fait son entrée dans l'émission radiophonique "Les beaux parleurs" du 2 mars 2025. Avec la volubilité qui sied à l'émission, il développe une chronique sur la nostalgie du paradis perdu qui, selon lui, est un moteur à toute sorte d'idéologie meurtrière, rappelant en cela toutes ces prétendues Révolutions qui n'ont débouché que sur des guerres, génocides, charniers et autres fosses communes: nazisme, maoïsme, Khmers rouges. Bref, tous les régimes politiques totalitaires qui sous couvert d'arguments utopistes n'aspiraient en réalité qu'à une seule chose: Priver l'Homme de son libre-arbitre pour l'asservir et l'exploiter, ou s'il résiste, l'emprisonner ou le tuer, comme au bon vieux temps du stalinisme (remplacé aujourd'hui par le poutinisme que le chroniqueur aurait également pu citer) et dont le credo est encore : "La mort résout tous les problèmes. Pas d'homme, pas de problème...", citation que l'antispéciste visé par la chronique aurait pu reprendre à son compte, mais certainement pas avec les mêmes motivations qui ont animé ou animent toujours les leader passés et actuels de ces régimes totalitaires. En somme, il y aurait tant de choses à dire sur ce sujet que l'on sait par où commencer. Ou plutôt si, par le commencement. Car, à part cet antispéciste que le chroniqueur nous dit avoir rencontré, il y a longtemps que, dans nos sociétés occidentales, le mythe du paradis perdu ne fait plus rêver, à commencer par la croyance judéo-chrétienne qui nous a bien fait comprendre que manger les fruits de l'arbre de la connaissance du bien et du mal nous avait chassé éternellement du Jardin d'Eden (Gn 2.17). Mais, ce qui menace le plus nos sociétés démocratiques actuelles n'a rien à voir avec les velléités simplistes d'un antispéciste à tendance écolo-radicale. Autant que je me souvienne, je n'ai pas connaissance que ce type de mouvance ait dépassé en terme de violence (ou devrais-je dire de non-violence en la circonstance) le stade des embouteillages avec ses activistes se collant les mains sur l'asphalte (Extinction-Rébellion) ou d'éventuels dommages à la propriété à bord du bateau "Sea Shepherd" dont le seul souci est de faire respecter les traités internationaux visant la protection des baleines. Même si le chroniqueur se défend de faire le procès de l'écologie radicale, force est de constater qu'on est aux antipodes du terrorisme meurtrier, de l'islamisme mortifère, des guerres d'agression, des velléités génocidaires (Ukraine, Gaza) et des assassinats politiques commandités par les kleptocrates de ce monde pour faire taire toute dissidence (empoisonnements, déportations, tortures ou sévices physiques et psychologiques). Et, si le danger n'est certainement pas le Grand Soir de l'antispécisme, il est incontestablement le primat de l'argent sur les valeurs démocratiques, la puissance des corporatismes et autres lobbies sur l'intérêt général, la force des armes et de la violence inouïe qu'elles recèlent pour tordre le droit international, mettre en péril la paix entre les peuples et détruire le Vivant. C'est la somme de nos vanités, lâchetés, tentations et faiblesses inavouables à nous laisser séduire par des dirigeants qui n'ont en ligne de mire que de vénérer et idolâtrer le veau d'or, l'argent pour seule finalité, et dont la puissance corruptive vient à bout des âmes les plus pures comme l'avaient évoquée les Hébreux (Ex 32.4). Et, c'est précisément ce à quoi nous assistons avec le retour triomphal du trumpisme. En décrétant ouvertement une politique expansionniste et agressive en matière de ressources naturelles et d'énergie fossile (pétrole, gaz, minerais, terres rares), il n'est plus question de se mettre à la recherche d'un paradis perdu, mais de transformer ou détruire ce qu'il en reste pour ne faire que du pognon rapidement et à bon compte.

23 mai 2025

Le Sahara vert face au réchauffement climatique


La Youtubeuse Elsa Galinier sur le site " Passeport pour hier" nous explique l'étrange phénomène climatique qui s'est produit il y a environ dix mille ans avant notre ère où le Sahara actuel n'était pas un désert, mais une région irriguée et plutôt verdoyante avec de nombreuses colonies humaines qui pêchaient, cultivaient ou s'adonnaient au pastoralisme au vu de la végétation qui s'y trouvait. Alors, par quel phénomène le Sahara s'est-il transformé par la suite en désert tel que nous le connaissons aujourd'hui, sachant que ledit phénomène n'est assurément pas dû à l'Anthropocène (rappel: époque géologique caractérisée par l'impact majeur que les activités humaines ont sur l'environnement et le climat) et aux gaz à effet de serre qui sont émis depuis la Révolution industrielle jusqu'à ce jour, soit à peu près cent cinquante ans. Ce phénomène du Sahara vert mis en évidence par la paléoanthropologie a une cause astronomique identifiée pour la première fois dans l'Antiquité et qu'on appelle la précession des équinoxes ou plus globalement Les cycles de Milankovitch. Il est dû au fait que la Terre tourne autour du Soleil, comme le fait la rotation d'une simple toupie tournoyant sur elle-même, et que l'axe de rotation des pôles de 23,5 degrés par rapport au Soleil, qui est à la cause de l'existence des saisons, ondulent très graduellement sur une période de vingt six mille ans au point de basculer sur son axe de rotation. Cela explique en partie les diverses périodes de glaciation que la Terre a vécues, mais également le fait que les solstices d'hiver et d'été finissent pas s'inverser entre les hémisphères nord et sud, mais assurément sans effet sur le calendrier (même si on ne sera plus là pour le vérifier)  qui lui sera ajusté graduellement aux cycles du Soleil et des saisons. De cette singularité cosmique récurrente, on pourrait en déduire que le réchauffement climatique prédit actuellement par le GIEC (Groupement d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) et susceptible d'augmenter jusqu'à près de 6 degrés d'ici à 2100 pourrait être atténué par ce maëlstrom de flux d'énergie contraires qui, pour le coup, pourrait donner raison aux climato-sceptiques d'aujourd'hui qui ne pensent qu'à forer partout où cela s'avère rentable et s'enrichir sur les énergies fossiles de toute nature. Pourtant, il n'y a aucune chance que la précession des équinoxes qui se déroule sur vingt six mille ans puisse un tant soit peu freiner le réchauffement climatique actuel et potentiellement exponentiel qui se produit sur des décennies ou, pire, plusieurs siècles. Car, si cette précession des équinoxes n'ajoute pas d'énergie sur la Terre, mais la redistribue par l'inversion progressive des saisons, les gaz à effet de serre, eux, à l'image d'une Cocotte-Minute, accumulent et emprisonnent l'énergie solaire qui n'a plus de soupape pour s'échapper vers l'espace. Sans l'arrêt rapide des émissions carbones, la Terre, par l'élévation de sa température, se rapprochera ainsi lentement mais sûrement de sa petite sœur Vénus qui, au fil des millénaires, est devenue une fournaise à plus de quatre cents degrés Celsius. En conclusion, s'il nous faut compter sur une dynastie Trump, il subsistera probablement des descendants d'Elon Musk (et peut-être Musk lui-même si le transhumanisme performe aussi bien qu'il l'espère [lire l'article: Transhumanisme, le dogme des malins ou des crétins]) pour se réfugier sur Mars, la coloniser et sauver ainsi le peu et le piètre de ce qu'il restera alors de notre "Humanité".

09 mai 2025

LGBT : Au Royaume-Uni, n'est pas femme qui veut ! Tandis que Genève sollicite des enfants contre les cyberviolences.

@brutofficiel La Cour suprême britannique a décrèté que la définition légale d’une femme repose sur le sexe biologique et non le genre. #sinformersurtiktok #lgbt #loi #trans ♬ son original - Brut.

Dans un arrêt récent, la Cour suprême du Royaume-Uni a statué qu'aux fins de la loi sur l'égalité de 2010, la définition juridique de « femme » désigne une personne née biologiquement de sexe féminin. Cela signifie que les femmes transgenres ne sont pas (ou plus) incluses dans cette définition juridique spécifique au sens de cette loi et ne pourront plus se prévaloir d'un changement de sexe pour être acceptés dans un cadre qui n'autorise pas la mixité. On se souvient du tollé qu'avait provoqué en Écosse le cas Adam Graham, condamné pour deux viols sur femme, et qui, avant son incarcération, avait choisi de changer de genre pour s'appeler Isla Bryson et purger sa peine de huit années pour viols, comble de l'indignation, dans une prison pour femmes. Sans discrimination envers le mouvement LGBT, voilà une décision pleine de bon sens et un retour aux fondamentaux qui a le mérite de poser des limites claires à l'exercice de la transidentité pour ne pas aboutir à des situations totalement ineptes favorisant toute sorte d'abus. Si chaque adulte conserve sa liberté de mener pour lui-même une quête identitaire, il ne saurait le faire en prenant le risque de défier outrageusement le sexe que la Nature lui a pourtant attribué à sa naissance. Car, il s'agit d'équilibres délicats qui nécessitent patience et prudence avant d'être perturbés irrémédiablement dans la hâte. Tout le contraire de la société libérale, consumériste, frénétique et névrosée, dans laquelle nous gogeons.


Mais, voilà qu'au même moment la Ville de Genève croit judicieux d'organiser une campagne d'affichage contre "l'homophobie, la biphobie et la transphobie" avec le slogan "Ensemble contre les cyberviolences envers les personnes LGBTIQ+!" Concernant l'homophobie, j'ai tendance à plaindre presque autant les homophobes que leurs victimes, car j'ai cet étrange sentiment que derrière la plupart des homophobes revendiqués se cache une homosexualité refoulée et dont la corrélation scientifique a été mise à jour par le chercheur Henry Adams en 1996. Pour ce qui concerne la biphobie, il s'agit du rejet de personnes acceptant d'avoir des relations à la fois hétéro et homosexuelles, sans qu'on sache si cette double attirance est authentique et durable ou si elle résulte d'avantage d'un trouble provisoire, voire d'une déviance qui pourrait aboutir à des pratiques sexuelles socialement beaucoup moins tolérées, telle la sexualité de groupe (libertinage, échangisme, triolisme, etc.), parce qu'elles s'opposent au modèle judéo-chrétien monogame dominant (Mt 19:4-6, 1 Co 7:2-4). Quant à la transphobie, elle est plus que regrettable dans la mesure où il s'agit du rejet de personnes voulant ou ayant changé d'identité sexuelle, avec le risque toutefois de ne jamais pouvoir être reconnu juridiquement si la décision britannique évoquée supra devait se généraliser. Au reste de l'acronyme "LGBTIQ+", le «I» signifie intersexuation et désigne les individus nés avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions typiques de « mâle » ou « femelle »; cela peut concerner l'anatomie, les chromosomes ou les hormones. Pendant longtemps, les personnes intersexes ont été marginalisées et ont parfois subi des interventions médicales non consenties (probablement parce qu'elles étaient mineures) visant à les «normaliser», sans d'ailleurs que cela ne remette en question leur identité de genre ou orientation sexuelle. Quant au «Q», il vient du mot anglais «queer» que l'on peut traduire par étrange ou bizarre. Formulé comme stigmatisant au début, il est devenu par la suite un mot fourre-tout désignant toutes les catégories précitées, mais également les personnes non binaires, asexuelles, pansexuelles et aromantiques. Et, s'il fallait oublier quelqu'un, cela ne saurait se produire, car il y a encore le «+» qui vient conclure cette litanie pour couvrir cas échéant toute autre singularité en mal de reconnaissance. Ouf, comme l'amour, n'en rajoutez plus, la coupe est pleine !

25 avril 2025

Hommage au Pape François : La chrétienté orpheline d'un guide spirituel humble, sincère et courageux


Il s'en est allé à l'aube du lundi de Pâques. On peut dire que le Cardinal argentin Bergoglio qui ne voulait pas être Pape s'est non seulement acquitté honorablement de son sacerdoce de douze ans avec une détermination et un courage sans faille, mais qu'en outre il s'est éteint de façon extraordinaire en retournant auprès du Père le lendemain de la Résurrection du Fils. Quel plus beau symbole et message christique pouvait-il laisser (malgré lui) le jour de son départ ? François, dès le début de son pontificat, n'a pas ménagé sa peine pour dénoncer les plus grands fléaux de notre temps : la corruption, les guerres et trafics d'armes, la pauvreté, l'exclusion, la persécution des migrants et, surtout, la destruction de la Nature par les puissances de l'argent : pollutions de l'air, de la terre, de l'eau, cyclones, réchauffement climatique, extinction du vivant et diminution drastique de la biodiversité. Sur un plan plus doctrinal, il n'a pas mâché ses mots contre les prêtes pédophiles et a décrété une tolérance zéro. Et, face aux mouvements LGBTQIA+, il s'est humblement demandé qui était-il lui même pour se permettre de juger ou conspuer ? En revanche, il n'a fait aucune concession en ce qui concerne le droit civil à l'avortement allant jusqu'à déclarer que les médecins qui le pratiquaient pouvaient être considérés comme des sicaires (ce que certains sont capables d'être en certaines circonstances, mais certainement pas dans le cadre d'une IVG [lire l'article: IVG, dans l'ombre passéiste des "faiseuses d'ange"]). On a regretté aussi son manque de discernement dans le conflit russo-ukrainien et son parti pris pour la Russie qui certainement fut imputable à une absence de sensibilité sur les véritables enjeux de l'Europe auquel il s'est finalement peu intéressé durant son pontificat, sa culture latino-américaine n'étant probablement pas étrangère à ce résultat et à une certaine aversion envers les États-Unis qu'il nourrit depuis sa prêtrise pour avoir vécu de plein fouet la répression sanguinaire de la dictature militaire argentine soutenue dès 1974 par les USA.


Mais, ce qui va caractériser le pontificat de François est d'abord la figure tutélaire de Saint-François d'Assise au treizième siècle dont il reprend le titre et s'inspire abondamment pour justifier son action, de même que son Encyclique LAUDATO SI' qu'il publie en 2015. Avec l'accord du Vatican, le cinéaste Wim Wenders en fit un documentaire en 2018 qu'il intitula "Le Pape François, un homme de parole" et qu'il présenta au Festival de Cannes. En revoyant ce documentaire sept ans plus tard, on peut se rendre compte de l'urgence et la pertinence des propos tenus qui résonnent plus que jamais encore aujourd'hui. Visionnez l'intégralité du documentaire en version HD !

18 avril 2025

Euro Millions : D'innombrables perdants pour des gains de plus en plus stratosphériques


Récemment le jackpot de l'Euro Millions a été remporté par un Autrichien pour la bagatelle de 240 millions d'euros. L'événement n'est pas si rare que ça puisque en décembre 2023 déjà une Tahitienne avait remporté un pactole de 220 millions d'euros. Après le paiement des impôts, il doit tout de même rester dans la poche du gagnant une somme bien rondelette d'environ 150 millions d'euros, ce qui représente sur une période d'une cinquantaine d'années un budget quotidien de huit mille euros à dépenser pour chaque jour que Dieu fait, soit au moins trente fois plus qu'un job qualifié pourrait vous rapporter en échange de votre temps et de votre sueur. C'est dire si peu de gens sont capables de dépenser huit milles euros par jour sans rien faire et sans s'attirer de surcroît tous les envieux, les rapaces et les ennuis qui vont avec cette sorte de cadeau si le hasard vous a souri en vous choisissant sur cent quarante millions de combinaisons possibles. Mais, au-delà des sommes mirifiques qui sont remises en jeu lorsqu'il n'y a pas de gagnant (ce qui dépend étroitement des organisateurs qui fixent à leur guise le nombre de probabilités qui accroissent les tirages gagnants ou les raréfient), le système d'une loterie continentale comme l'Euro Millions a hélas évolué vers une finalité suscitant délibérément l'avidité des joueurs en affichant des gains stratosphériques, accentuant la convoitise et faisant croître le nombre de participants et donc de perdants au profit d'un seul gagnant, plutôt que de favoriser l'élection du plus grand nombre de millionnaires à chaque tirage. Le hasard étant par nature amoral, pourquoi en rajouter ? Ainsi, au lieu de poursuivre l'intérêt collectif d'avoir deux cents quarante millionnaires sur une même période, on préfère favoriser un seul et unique gagnant pour une somme qui dépasse tout entendement. Et personne ne s'offusque de cette dérive, qui, hormis son caractère outrancier, va totalement à l'encontre de l'intérêt général d'une loterie populaire. Car, face aux calculs implacables des probabilités, l'espérance infime d'un gain mirifique reste, en dépit du bon sens, une puissante motivation des joueurs qui, à dire vrai, se font abuser. Qui mieux que les organisateurs le sait pertinemment et en tire des profits financiers ? À ce jeu de dupes, pourquoi ne pas aller encore plus loin, l'irrationalité et la bêtise humaines feront le reste quand les gagnants du loto ne seront plus que des milliardaires ?

04 avril 2025

Trump-Musk-Poutine: Les fossoyeurs de la démocratie européenne

 

«Waschington est devenu la Cour de Néron : Un empereur incendiaire (Trump), des courtisans soumis et un bouffon sous kétamine (Musk) chargé de l'épuration de la fonction publique. C'est un drame pour le monde libre, mais d'abord un drame pour les États-Unis.» C'est ainsi que Claude Malhuret, sénateur français du département de l'Allier a débuté son discours devant l'Assemblée nationale. Un discours d'à peine huit minutes qui résume parfaitement l'immense tragédie politique qui est en train de se jouer au niveau mondial. Churchill et De Gaulle doivent se retourner dans leur tombe. Le mauvais génie américain prétend être un pacifiste. Or, l'une des premières mesures qu'il prend est d'ériger des taxes douanières soi-disant pour faire diminuer l'inflation et faire croître son économie. Or, aucune taxe douanière n'a jamais produit le moindre effet positif sur l'inflation intérieure qui est d'abord le résultat d'une politique économique qui ne parvient pas à contrôler sa monnaie (le dollars) et/ou un déséquilibre interne entre la consommation excessive de biens et services et l'offre disponible. À moins que...? À moins que ces taxes douanières décidées par Trump ne servent qu'à faire diversion pour créer rapidement des boucs émissaires extérieurs, par l'effet de réciprocité qu'elles engendrent, et servir à terme une politique étrangère qui tôt ou tard se voudra belliciste pour satisfaire l'envie d'expansion et d'impérialisme exprimée par le nouveau Président. Ainsi, devant son électorat et au nom du pouvoir d'achat et de la croissance économique, Trump pourra se targuer le moment venu d'avoir toute légitimité pour envahir militairement le Groenland, le Canada et, pourquoi pas, le Panama, faute d'être parvenu à corrompre leurs dirigeants respectifs. Car, comme l'écrivit Marcel Pagnol dans son roman "Topaze", «l'argent peut tout, permet tout, donne tout. Il ne faut qu'entrouvrir ce coffre et dire un mot : Combien ?»

21 mars 2025

From Elon's Hi to...Sieg Heil ?

 

Dans un monde où les consciences sont de plus en plus troublées et qui favorise l'émergence de forces radicales, que ce soit dans la protection du pouvoir d'achat notamment par l'application de politiques migratoires toujours plus restrictives, ou encore dans le combat qui s'oppose à la croissance économique pour une préservation du climat, ou enfin dans la propagation d'un radicalisme religieux chez les plus désespérés, nos élites intellectuelles semblent ne plus savoir à quel saint se vouer. Lorsqu'en 1989 le rideau de fer s'est disloqué, on pensait à juste raison que le capitalisme avait mis à terre définitivement l'idéologie communiste après soixante-dix ans de lutte irréductible entre les deux blocs. Désormais, la mondialisation économique allait œuvrer et sonner la fin de l'Histoire. Mais, c'est une toute autre partie qui s'est jouée depuis. Les anciens pays communistes et les non-alignés ont fait leur mue. S'ils ont tous compris l'intérêt pécuniaire qu'il y avait à adopter le modèle capitalistique occidental, un grand nombre n'ont pas accepté de partager le pouvoir politique pour devenir des démocraties, soit pour des motifs d'enrichissements personnels de leurs dirigeants (Russie), soit encore pour des motifs idéologiques (Chine), soit encore pour des motifs identitaires et religieux (pays du Golfe) aux seules fins de maintenir des autocraties toujours plus puissantes. Ce contre-modèle de capitalisme sans démocratie est précisément le danger et la part obscure qui créent tant de difficultés aux démocraties européennes depuis une vingtaine d'années:
  1. L'islamisme radical, autrefois financé par les pétromonarchies, qui explique en grande partie les flux migratoires résultant des Printemps arabes qui, à l'origine, voulaient pourtant se libérer de l'oppression de leurs potentats;
  2. La guerre en Ukraine qui n'est que la résurgence de l'impérialisme russe visant à restaurer sa sphère d'influence au temps de l'URSS, avec aujourd'hui la complicité active de l'administration Trump qui se moque ouvertement du respect du droit international avec ses nouvelles velléités d'annexion projetées sur le Canada, le Groenland et le Panama;
  3. Le changement climatique qui dérègle durablement notre planète et impose toute sorte de calamités (cyclones, incendies, inondations, désertifications, etc.) à un rythme exponentiel si rien n'est fait pour réguler mondialement ce capitalisme idéologique devant lequel, prostrés, nous continuons à nous prosterner.
Comment s'étonner alors que les démocraties sont à ce point malades jusqu'à soutenir des partis populistes qui ne font qu'entretenir la haine des étrangers. Jadis, on ne craignait pas de qualifier ces partis de xénophobes ou racistes. Aujourd'hui, l'étranger redevient la menace alors que paradoxalement l'histoire du monde a toujours été faite de migrations et continuera à l'être inexorablement au vu des courbes démographiques qui  impactent les cinq continents, ce qui démontre bien que les partis populistes ne font qu'utiliser de bonnes vieilles recettes démagogiques pour faire le plein de voix, gagner les élections et ensuite ne plus lâcher le pouvoir, tel le tribun Viktor Orban en Hongrie.

07 mars 2025

À la recherche de la transcendance perdue...


Dans son livre " Après Dieu", Richard Malka, qui n'a certainement pas envie de coloniser la planète Mars comme l'envisage Elon Musk, se pose la question de la transcendance qui doit encore nous animer sur Terre puisque les religions elles-mêmes sont suspectes en raison de leur intolérance ou radicalité connues ou passées. Car, elles sont instrumentalisées, aussi et hélas, pour servir des finalités politiques et de pouvoir mortifères. Mais, tout cela nous ne le savons que trop bien. Et ce qui doit être défendus dans la foi, comme pour les lois votées par une société libre et démocratique, ce sont les textes que l'on considère comme sacrés et qui ne devraient être détournés par aucune autorité morale ou légale. La religion est dangereuse, non par les textes sur lesquels elle se fonde, mais par l'usage inapproprié ou abusif que certains mauvais prêcheurs ou imposteurs de tout poil en font. Et ne pas faire cette distinction, c'est accepter le jeu des nihilistes qui ruinent tout effort visant à préserver ces valeurs humanistes et universelles qui pourtant sont le socle commun de tous les textes religieux (lire l'article: Nihilisme/relativisme, la revanche des ignorants ou des inconscients). Il en va de même de la critique: Il ne viendrait l'idée à aucun caricaturiste de se moquer de la crucifixion du Christ ou de rire de l'holocauste des juifs. Mais, si le pape ordonne l'interdiction du préservatif en pleine pandémie du SIDA, il est légitime dans une société laïque de critiquer une décision aussi irresponsable, n'en déplaise à sa Sainteté. La seule transcendance qui me paraît digne d'intérêt est celle de se battre pour des valeurs universelles communes à tous les peuples telle que l'éthique de réciprocité, et non des moindres, qui dicte d'abord de ne pas infliger à nos semblables le Mal que nous n'accepterions pas de souffrir pour nous-mêmes (lire l'article : "Aime ton prochain comme toi-même!"). Mais, aussi, que la Terre qui est notre seul habitat dans cet Univers soit préservée le plus longtemps possible de cet irrépressible instinct de prédation qui caractérise les puissants de ce monde, comparable au comportement de ces sauterelles qui s'attaquèrent naguère à la civilisation égyptienne (Exode 10:13-14,19).

21 février 2025

Ukraine: Trump s'est-il vendu à Poutine ?

 

Ça y est. C'est fait ! Trump et Poutine se sont parlés pour mettre fin le plus tôt possible à la guerre en Ukraine. Bien que Trump n'eut jamais caché vouloir résoudre la guerre en Ukraine en 24 heures, Ukrainiens et Européens ont voulu y voir malgré son élection le 4 novembre 2024 un signe positif arguant que Trump saurait (contrairement à Biden) se faire respecter par les Russes selon le slogan "la paix par la force" qu'il aurait emprunté à Ronald Reagan dans le contexte politique des années quatre-vingt qui n'a, à vrai dire, pas grand chose à voir avec le monde d'aujourd'hui. Partant, la vieille Europe s'attendait en toute logique à ce que le prétendument roi du deal et du bluff fasse merveilles en jouant à fond la carte de la puissance militaire et économique des USA pour obtenir une paix juste et durable et imposer à Poutine un armistice comprenant un désengagement militaire des territoires occupés, de fortes garanties de sécurité pour dissuader la Russie de toute récidive et des réparations pour dommages de guerre. Encore aurait-il fallu pour ce faire que Trump qui prétend répugner les guerres et donc la force militaire, a contrario de Poutine qui, rappelons-le, fait toujours l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI pour crimes de guerre, pût se présenter en habile négociateur en respectant avant tout les parties concernées par le conflit que sont l'Ukraine et l'UE qui a soutenu financièrement l'Ukraine autant que les USA ? Encore aurait-il aussi fallu que Trump sût entretenir un certain mystère qui sied à toute négociation de cette importance pour montrer, contrairement à Biden (Est-ce une obsession de vieillard radotant ?), que lui seul saura imposer la "pax americana" et en être digne, comme le fut Obama (le diagnostic d'obsession narcissique se confirme), de recevoir le prix Nobel de la paix aux yeux du monde entier ? Eh bien non. Trump fait exactement ce qu'il a promis, même si ses électeurs ne se sont jamais posés la question de savoir comment il s'y prendrait pour obtenir un règlement du conflit en "24 heures" alors que ce dernier dure depuis trois ans. Les diplomates et commentateurs des milieux concernés n'ont pas voulu y croire, sachant d'expérience qu'en politique les promesses des candidats n'engagent que ceux qui les écoutent (dixit feu Charles Pasqua). Et qu'une fois l'élection remportée, l'ex-candidat aura tôt fait de se cogner aux dures réalités pour oublier presque toutes ces promesses. Mais, Trump n'est pas de cette trempe et a eu, de surcroît, huit ans pour digérer son premier mandat et ses écueils d'apprenti président. C'est dire que cette fois il fera exactement ce qu'il a promis, quoi qu'il puisse en coûter à autrui, c'est-à-dire à tous ceux qui ne sont pas américains, mais également à ceux qu'il considère comme ses ennemis de l'intérieur qui puissent nuire à son pouvoir, à commencer par les démocrates.

07 février 2025

TPMP : Touche pas à mes potins ?

Réactions de TPMP au magazine "Complément d'enquête" qui lui a été consacré en 2024

On a appris cet été que la chaîne C8 se verrait privée dès mars 2025 de ses droits de diffusion télévisée en raison du comportement problématique de son principal animateur Cyril Hanouna qui, en autres, s'est vu sanctionner par l'ARCOM (Autorité française de régulation de la communication audio-visuelle et numérique) à plusieurs reprises pour des amendes totalisant huit millions d'euros. Fichtre ! Si de telles amendes ont été payées par C8, il faut en conclure que l'animateur-bateleur a suffisamment de tours dans son sac pour rentabiliser malgré tout ses émissions et persévérer comme il l'a fait selon l'adage bien connu "Errare humanum est, perseverare diabolicum". D'ailleurs, tout ce battage médiatique sur cette prochaine "censure" n'a certainement pas manqué de faire monter son audience pour que tout un chacun puisse se faire une opinion du phénomène Hanouna et de son émission fétiche "TPMP" (Touche pas à mon poste !). Pour être tombé dans le panneau après avoir succombé au zapping, je dois concéder que les échanges entre chroniqueurs ne sont pas dénués d'intérêt avant que ne s'installe hélas une certaine cacophonie coutumière de l'émission. Et, s'il est vrai qu'il subsiste une certaine dose d'humour pour faire diversion, elle cache difficilement la gêne, voire le malaise, que l'animateur en chef crée sur le plateau par ses sarcasmes et ricanements à répétition lorsqu'il lui arrive par exemple de censurer sèchement ses chroniqueurs qui se risquent à exprimer un point de vue différent du sien. Mais, cette gouaille permanente qui le caractérise tant finit immanquablement par le desservir au point où le téléspectateur ne sait plus (Hanouna le sait-il  seulement ?) quel rôle joue t-il exactement dans ses émissions: présentateur, journaliste, humoriste, chroniqueur, censeur, sondeur, recruteur, producteur, populiste, propagandiste ou tout à la fois et Dieu sait qui encore ?

25 janvier 2025

Kersauson : «Je n'ai aucune confiance dans la nature humaine.»

 

Surnommé "L'Amiral" ou encore "Le vicomte", Olivier de Kersauson a fait des océans un terrain de jeu tout le long de son existence. Il fut le second d'Éric Tabarly. Puis, il décrocha plusieurs records dans des courses au large dont notamment le Trophée Jules-Verne en 1997 et 2004. Connu pour son franc-parler décapant, le marin se livre à Guyonne de Montjou. Morceaux choisis: "La Géorgie du Sud (les usines baleinières), ça sent vraiment le crime. C'est impressionnant. Quand j'avais vingt ans, j'étais allé voir les camps de la mort. Et, je me disais c'est pas possible ce qu'ils sont capables de faire. Cela m'a beaucoup aidé à ne jamais leur faire confiance. Je n'ai aucune confiance dans la nature humaine. Je ne pense pas que ce sont des salauds, mais c'est vite des cons et des faibles. Et, donc, il ne faut pas y rester, car le groupe (social) est vite dangereux. L'esprit de meute chez des gens sans âme est quelque chose de très dangereux. Aujourd'hui, notre monde est malheureux parce que les gens exercent des activités qui ne les construisent pas ou ne les satisfont pas. Quand j'étais petit, on parlait de la satisfaction du travail accompli. Si on compile des contrats d'assurance sur un ordinateur, il n'y a pas de quoi rentrer en sifflotant à la maison. En revanche, si on a fait une belle charpente, qu'on a fait une belle opération (chirurgicale) ou autre chose d'intelligent, on rentre heureux. C'est ce manque de joie d'avoir bien agi qui empêche le bonheur d'éclore (...) Et le commencement d'un vrai bonheur est indissociable de la liberté individuelle." (...) Et Dieu dans tout ça : "Certains cherchent, certains trouvent. Mais, l'idée de la religion m'a toujours plu intellectuellement. C'est comme quelqu'un que l'on peut remercier et cela permet à l'Homme de s'améliorer, et au corps social de vivre d'une meilleure façon." Enfin, on en saura pas plus sur ce lapsus que le navigateur révèle au détour d'une conversation sur sa propre mère devenue centenaire et qu'il associe à son niveau de méchanceté. Peut-être, laisse t-il entrevoir inconsciemment les raisons qui font que le jeune Olivier, plutôt que de vivre auprès des siens, a toujours préféré fuir, même s'il s'en défend, pour se confronter à toutes ces autres "mères" franches et hauturières qui, après s'être retirées, ont fait émerger les continents pour permettre aux hommes et à Dieu de s'accomplir ?

10 janvier 2025

Trump-Musk: Gare au cyber-fascisme !

 

Deux mille milliards de dollars: C'est ce que promet d'économiser le milliardaire Elon Musk à travers son nouveau Département de l'efficacité gouvernementale que lui a confié Donald Trump depuis son élection pour le remercier de son soutien moral et surtout financier. Et pour ce faire, Musk compte embaucher des employés ayant un QI super développé (à partir de 130 et plus) qui sont prêts à travailler au moins quatre-vingt heures par semaine. C'est tout le "génie" de ces orateurs mégalos qui vous promettent de raser gratis demain mais qui ont d'abord besoin de recettes fiscales pour organiser des audits dispendieuses et interminables qui leur diront où ils peuvent couper à la hache dans cette Administration prétendument pléthorique. L'exercice n'est pas nouveau puisqu'en 1981 au moment de l'élection d'un certain Ronald Reagan, ce dernier n'avait pas manqué de déclarer déjà que "l'État n'est pas la solution à notre problème, mais que le problème c'est l'État lui-même." Pour le philosophe Michel Feher, si Ronald annonçait à l'époque la fin de l'État-providence tel que l'avait initié Roosevelt dès 1933 avec son New Deal, Donald va beaucoup plus loin en promettant une épuration ethnique et culturelle inédite et jamais vue depuis l'Allemagne des années trente. Car, les parasites dénoncés par Trump qu'il convient d'éliminer sont d'abord les migrants sans distinction, puis les fonctionnaires, les syndicats et enfin les chômeurs ou toute autre personne assistée. Pour Michel Feher, il faut s'attendre à une déportation de masse des migrants, car ceux-ci se verront parqués dans des camps pour être ensuite expulsés. Et quiconque en tant que citoyen voudra s'opposer à cette épuration sera considéré comme un ennemi de l'intérieur que Trump a promis de combattre en exigeant notamment des nouveaux fonctionnaires qu'il nommera une loyauté sans faille, après avoir prêté serment non pas sur la Constitution américaine, mais sur sa Présidence, comme l'avait fait un certain Adolf Hitler lors du IIIème Reich.